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French to English: La maison forestière General field: Art/Literary Detailed field: Folklore
Source text - French La maison forestière
Un pauvre bûcheron vivait avec sa femme et ses trois filles sur la lisière de la forêt, dans une petite chaumière. Un matin, au moment de partir comme d'habitude à son travail, il dit à sa femme : « Tu enverras l'aînée me porter le repas de midi à la forêt, je n'aurai pas fini ; et pour qu'elle ne s'égare pas, je vais semer sur mon chemin des grains de millet. »
Le soleil était déjà haut sur la forêt quand la grande fillette se mit en route avec une bonne terrine de soupe ; mais les divers petits oiseaux, merles, pinsons, fauvettes et autres, n'avaient pas mis longtemps à picorer les graines, et il y avait des heures déjà qu'il n'en restait plus une seule par terre. La fillette n'en trouva plus trace et s'avança au petit bonheur, s'enfonçant toujours plus au coeur de la forêt jusqu'à l'heure du couchant.
Lorsque tomba la nuit, elle entendit des bruits dans les arbres, des cris de bêtes, l'appel sinistre des oiseaux de nuit, et elle eut peur, toute seule dans l'obscurité.
Voyant alors briller au loin une petite lumière entre les arbres, elle se dit qu'il devait y avoir des gens là-bas, qui l'accueilleraient pour la nuit. Elle y alla et ne tarda pas à voir une maison aux fenêtres éclairées. Elle frappa à la porte et entendit une voix qui criait de l'intérieur: « Entrez! » Elle franchit le seuil obscur et s'en vint frapper à la porte de la chambre. « Entrez donc! » cria la même voix rude.
Elle poussa la porte et vit, assis à la table, un vieux bonhomme tout gris qui se tenait la tête à deux mains ; il avait sa grande barbe blanche étalée devant lui, qui tombait presque jusqu'à terre. Devant le feu se prélassaient trois animaux : un jeune coq, une jeune poulette et une vache tachetée. La fillette raconta son histoire au vieillard et lui demanda une couche pour la nuit.
L'homme demanda :
Poulette, qu'en dis-tu ?
Et toi, mon coquelet ?
Et toi, la vache tachetée ?
« Coux! » répondirent-ils tous trois. Et cela voulait probablement dire qu'ils étaient contents, car le vieillard déclara : « Nous avons tout ce qu'il faut ici, et en grande abondance. Prépare-nous le souper. » La grande fillette passa dans la cuisine où elle trouva de tout en abondance, et ce fut une excellente soupe qu'elle prépara, mais sans penser aux animaux. Elle apporta la soupière fumante sur la table, prit place elle-même avec l'homme gris, mangea et apaisa sa faim. Son repas achevé, elle demanda où était le lit pour aller se coucher parce qu'elle était si fatiguée. La réponse vint des animaux qui lui dirent :
Puisque tu as si bien mangé
Et bien bu avec lui,
Quand nous, tu nous a oubliés,
Cherche où tu vas passer la nuit.
Le vieil homme lui dit pourtant : « Monte l'escalier, tu trouveras une chambre là-haut avec deux lits. Retourne les matelas, secoue les oreillers et mets les draps de lin blanc. Je vais venir et me coucher aussi. » La fillette monta, secoua et fit les lits, après quoi elle se coucha sans attendre qu'arrive le vieil homme et s'endormit bientôt. Au bout d'un moment, le vieux grison arriva, la chandelle à la main, éclaira le visage de la fillette avec des hochements de tête ; et quand il eut constaté qu'elle dormait profondément, il ouvrit une trappe et la bascula dans le fond de la cave. »
Ce soir-là, le bûcheron était rentré tard à la maison en reprochant à sa femme de l'avoir laissé sans manger toute la journée, avec la faim qu'il avait. « Je n'y peux rien, dit la femme ; la fille s'en est allée avec le repas de midi et se sera sans doute perdue dans la forêt ; elle reviendra demain, c'est sûr! » Mais le bûcheron se leva avant l'aube, le lendemain, pour aller au travail, et il voulut que la seconde de leurs filles lui apportât son repas de midi. « Je prendrai ce coup-ci un sac de lentilles pour les semer sur le chemin, dit-il, comme cela elle les verra mieux et ne pourra pas se perdre. » Aux environs de midi, la fillette partir pour porter le repas, mais les lentilles avaient disparu : les oiseaux les avaient picorées comme le millet de la veille et n'en avaient pas laissé une seule. Alors la fillette erra et tourna dans la forêt jusqu'au soir, finissant par arriver elle aussi, à la nuit, à la maison du vieil homme gris. Après qu'on lui eut crié d'entrer, elle demanda un peu à manger et l'abri pour la nuit. L'homme à la barbe blanche s'adressa à ses bêtes :
Belle poulette, qu'en dis-tu ?
Et toi, mon joli coquelet ?
Et toi, la vache tachetée ?
« Coux ! » répondirent-ils tous les trois de nouveau. Et tout se déroula comme la veille : elle fit cuire un bon repas, mangea et but avec le vieux, sans se soucier des animaux, et quand elle demanda où était son lit pour dormir, ils répondirent :
Puisque tu as si bien mangé
Et bien bu avec lui,
Quand tu nous as oubliés,
Cherche où tu vas passer la nuit !
Lorsqu'elle fut endormie, le vieux monta, l'examina en hochant la tête et l'envoya au fond de la cave.
A l'aube du troisième jour, le bûcheron dit à sa femme de lui envoyer la cadette pour lui apporter son repas. « Elle a toujours été gentille et obéissante, dit-il. Elle restera sur le bon chemin au lieu de s'en aller, comme les deux autres, folâtrer Dieu sait où comme ces idiots de gros bourdons ! » La mère s'y opposa en lui disant : « Est-ce que tu crois que je veux encore perdre ma dernière et ma plus chère enfant ? » Le mari la tranquilisa : « Tu n'as rien à craindre, celle-ci ne se perdra pas : elle est trop sage et trop raisonnable ! Et puis, je vais marquer le chemin avec des pois, cette fois-ci, et comme ils sont plus gros que les lentilles, elle trouvera bien son chemin ».
Pourtant, quand la fillette sortit, son panier sous le bras, les colombes de la forêt avaient mis tous les pois dans leurs gésiers et, ne les voyant nulle part, elle ne sut pas non plus où diriger ses pas. Après avoir longtemps erré de côtés et d'autres, en se rongeant à l'idée que son père avait faim et que sa mère serait pleine de chagrin en ne la voyant pas revenir, elle fut surprise par la nuit et aperçut, elle aussi, la petite lumière qui l'amena à la petite maison forestière. Une fois là, elle demanda qu'on veuille bien la garder pour la nuit, et l'homme à la barbe blanche demanda de nouveau à ses animaux :
Belle poulette, qu'en dis-tu ?
Et toi, mon joli coquelet ?
Et toi, la vache tachetée ?
« Coux ! » répondirent-ils. La fillette s'avança vers la cheminée où les trois se tenaient, caressa doucement la poulette et le coquelet en leur lissant les plumes et gratta amicalement la vache sur la tête, entre ses cornes. Et lorsqu'elle eut préparé une bonne soupe, comme le vieux le lui avait commandé, elle apporta la soupière fumante sur la table et ne voulut pas s'asseoir pour manger.
« Vais-je manger quand ces braves bêtes n'ont rien ? Fit-elle. Il y a de tout en abondance, à la réserve, je veux d'abord les soigner. »
Elle y alla, prit une mesure d'orge pour la poulette et le coquelet, une brassée de bon foin pour la vache tachetée et le leur apporta en leur disant : « Voilà pour vous, mes braves bêtes, mangez et mangez bien. Quand vous aurez soif tout à l'heure, je vous apporterai à boire frais. » Elle attendit un moment, puis elle alla tirer un seau d'eau qu'elle leur apporta. Le jeune coq et la poule se perchèrent sur le bord et se mirent à boire en renversant la tête comme font les oiseaux, et la vache y plongea son mufle et pompa un bon coup. Une fois seulement que les bêtes furent soignées, elle alla s'asseoir à table à côté du vieil homme et mangea ce qu'il lui avait laissé.
Elle finissait à peine, quand le coquelet et la poulette se fourrèrent la tête sous l'aile, cependant que la vache tachetée clignait des yeux à force de sommeil. La fillette demanda alors : « Allons-nous aller nous coucher ? » Puis elle ajouta d'elle-même :
Belle poulette, qu'en dis-tu ?
Et toi, mon joli coquelet ?
Et toi, la vache tachetée ?
Alors les trois répondirent : « Coux ! »
Tu as mangé et nous aussi,
Tu as bu et nous aussi ;
Puisque tu nous as bien servis,
Nous te souhaitons bonne nuit !
La fillette monta l'escalier, tapa les oreillers et fit les lits avec de beaux draps bien frais, faits de lin blanc, et quand elle eut fini, arriva le vieil homme qui se coucha dans un des lits, avec sa barbe blanche qui lui descendait jusqu'aux pieds. Elle se coucha dans l'autre lit, fit sa prière et s'endormit.
Elle eut un sommeil paisible jusqu'à minuit, mais alors il y eut dans la maison un si étrange remue-ménage que la fillette se réveilla.
On entendait comme des piétinements et des craquements dans tous les coins, les portes s'ouvraient violemment et allaient taper contre le mur, les poutres de la charpente grinçaient sinistrement comme si elles se déboîtaient, puis ce fut un bruit tel dans l'escalier qu'on eût dit qu'il s'écroulait, et à la fin le fracas augmenta encore et il semblait que c'était le toit entier qui dégringolait.
Mais comme tout était redevenu silencieux et qu'elle n'avait pas de mal, la fillette ne bougea pas et resta tranquillement dans son lit, où elle ne tarda pas à se rendormir.
Or, le lendemain matin quand elle se réveilla sous la claire lumière du gai soleil, que vit-elle ? Qu'avait-elle devant les yeux ? Un vaste salon d'une splendeur royale qui brillait et étincelait dans tous ses coins ; aux murs, sur de verts fonds de soie avaient poussé de hautes fleurs d'or ; le lit où elle était couchée était d'ivoire sculpté, capitonné et recouvert de velours rouge ; à côté, sur une chaise, reposait une paire de pantoufles brodées de perles. La fillette croyait encore que c'était un rêve, lorsque entrèrent trois laquais en livrée royale qui lui demandèrent quels étaient ses ordres.
Quels ordres ? leur dit-elle. Je me lève à l'instant et je vais préparer la soupe pour le vieux et donner aussi à manger à la belle poulette, au joli coquelet et à la gentille vache tachetée.
Elle avait dans l'idée, en effet, que le vieux était levé déjà ; mais en se tournant du côté de son lit pour s'en assurer, elle s'aperçut que ce n'était plus le vieillard qui était couché là, mais un inconnu. En regardant mieux, elle vit que cet inconnu était jeune et beau, et qu'il se réveillait à l'instant même.
Je suis un fils de roi, un prince qu'une méchante sorcière avait contraint par un sort à vivre dans la forêt, changé en un vieillard tout gris avec une longue barbe blanche. Je n'avais avec moi que mes trois serviteurs fidèles, mais changés, l'un en un coquelet, l'autre en une poulette et le troisième en une vache tachetée. Le sort ne pouvait être levé qu'avec la venue d'une jeune fille au grand coeur. Tu as été celle qu'il fallait, et c'est grâce à toi que cette nuit, à minuit, nous avons été délivrés et que la maison forestière est redevenue mon palais royal.
Le prince, après s'être levé, dit à ses trois serviteurs d'aller chercher en carrosse le père et la mère de la jeune fille pour les amener à ses noces.
Mais que sont devenues mes soeurs ? questionna la cadette.
Je les ai emprisonnées dans la cave, dit-il, et demain on les conduira dans la forêt, où elles resteront comme servantes chez un charbonnier, jusqu'à ce qu'elles soient devenues meilleures.
Translation - English The Forest Cottage
There was once a poor woodcutter who lived with his wife and three daughters on the edge of a forest in a little thatched cottage. One morning just as he was leaving as usual for work he said to his wife: "Send the eldest daughter into the forest to bring my lunch as I will be working late; and so that she doesn't lose her way I will scatter some grains of millet along my path."
The sun was already high in the sky over the forest when the eldest girl set out with a fine dish of soup; but the various little birds -- blackbirds, finches, warblers and others -- hadn't been slow in pecking at the grains and it was already several hours that they had been lying on the ground. The girl didn't find a single one and made her way hither and thither -- all the while heading towards the middle of the forest -- until the hour of sunset.
When night fell she could hear the sounds of the trees, the cries of wild beasts and the sinister call of the night birds and she was afraid to be all alone in the dark.
In the distance she could make out a light shining through the trees -- she told herself that maybe there would be someone there who could offer her a place for the night. She set off and before long she came to a house with illuminated windows. She knocked at the door and heard a voice from inside call: "Enter!". She entered the dark porch and knocked again on the door of the living room. "Enter then!" cried the same brusque voice.
She pushed the door open and saw a little old man sitting at the table. He was holding his head in both hands, his long, white beard flowing out in front of him almost to the ground. Three animals were basking in front of the fire: a young cockerel, a hen and a spotted cow. The girl told her story to the old man and asked him for a bed for a night.
The man asked:
"Pretty hen, what do you say?
And you, my handsome cockerel?
And you, spotted cow?
"Necks!" replied all three together. And that probably meant that they were pleased because the old man declared: "We have everything that we need here, and in great abundance. Prepare for us some supper ."The eldest daughter went into the kitchen where she found a great variety of foodstuffs, from which she cooked an excellent soup -- but without thinking of the animals. She carried the steaming soup tureen to the table, sat down with the little old man and ate until her hunger was satisfied. Her meal complete, she asked where was the bed was in order that she might sleep, because she was very tired. The response came from the animals who said to her:
"Since you have eaten so well
And drunk well with him
When us, us you have forgotten,
See for yourself where you will pass the night!
The old man said to her however: "Climb the stair, you will find up there a bedroom with two beds. Turn the mattresses, shake the pillows and put on the sheets of white linen. I will come and sleep also." The girl went up, shook and made the beds, after which she lay down without waiting for the arrival of the old man and soon fell asleep. After a little while, the old fellow came up with a candle in his hand, shone it in the girl's face all the while nodding his head; once he had established that she was soundly asleep, he opened a trapdoor and tipped her into the bottom of the cellar.
The same evening the woodcutter returned to the house full of reproach to his wife for having let him go the whole day without eating while ravenously hungry. "There was nothing I could do about it", said his wife. "The girl went off with the lunch at noon and must have got lost in the forest, but she'll probably be back tomorrow!"
But the woodcutter got up before dawn the next day to go to work and asked that the second of the daughters bring his midday meal. This time I will take a bag of lentils to sprinkle along the way", said he "and that way she will be able to see them better and won't be able to get lost". At around noon, the girl left to carry the lunch, but the lentils had disappeared: the birds having pecked them up as they had pecked the millet the day before and not a single one was left. So the girl wandered this way and that through the forest until evening fell and she too arrived by nightfall at the house of the little old man. After knocking and being told to enter she asked for something to eat and shelter for the night. The man with the white beard addressed himself to his animals:
"Pretty hen, what do you say?
And you, my handsome cockerel?
And you, spotted cow?
"Necks!" they once again responded altogether. And everything happened just the same as the previous night: the girl cooked a good meal, ate it and drank with the old man, without caring for the animals, and when she asked where was the bed for the night they replied:
Since you have eaten so well
And drunk well with him
When us, us you have forgotten,
See for yourself where you will pass the night!
When she had fallen asleep the old man went up, examined her with a nod of his head and then threw her into the bottom of the cellar.
At dawn of the third day, the woodcutter told his wife to send the youngest daughter to bring him his lunch. "She is always polite and well-mannered", he said. "She will stay on the straight path instead of going off it like those other two bumbling idiots, frolicking goodness knows where!" The wife was not happy with this: "Do you think I also want to lose my youngest and most dear child?" But her husband calmed her down, saying: "You have nothing to fear, this one won't get lost because she is wise and has too much good sense! Also, I will mark the way with peas this time and because they are even bigger than the lentils she will easily find her way."
However, before the girl left with her basket under her arm the forest doves carried off all the peas off in their gizzards and, not seeing a single one of them, she didn't know any better than the others which way to turn. After a long time wandering this way and that, all the while thinking that her father must be hungry and that her mother would be worrying that she hadn't come home, she was shocked to find that it was nightfall and it was then that she too spotted the light shining from the little house in the forest. Once there she asked whether she might stay there for the night and the man with the white beard once again said to his animals:
"Pretty hen, what do you say?
And you, my handsome cockerel?
And you, spotted cow?
"Necks!" they replied. The girl went up to the fireplace where the three of them were lying, tenderly stroking the chicken and the cockerel, smoothing their feathers, and giving the cow a friendly scratch on the head between its horns. And when she had made a fine soup as the old man had told her she carried the steaming tureen to the table but refused to sit down to eat.
"How can I eat when these fine beasts have nothing?" she asked. "There is everything in abundance and I would like first to take care of them."
She went in, took a measure of barley for the hen and the cockerel and an armful of fine hay for the spotted cow, and carried it to them saying: "Here you are my fine beasts, eat and eat well. When you are thirsty I will straight away fetch you some fresh water". She waited a moment then went to draw a pail of water which she carried in to them. The young cockerel and the hen perched on the edge and set to drinking, tilting back their heads as all birds do, and the cow plunged her muzzle in and drew a great draught. Only when the animals had been taken care of did she go and take her place at the table beside the old man and eat what he had left for her.
She had scarcely finished before the cockerel and the hen tucked their heads under their wings, while the spotted cow sleepily blinked her eyes. The girl then asked: "Are we going to bed?" Then she added, herself reciting:
Pretty hen, what do you say?
And you, my handsome cockerel?
And you, spotted cow?
And the three replied: "Necks!"
You have eaten and we also,
You have drunk and we also;
Since you have served us so well,
We will wish you good night!
The girl climbed the stair, shook the pillows and put fresh sheets made of fine white linen on the beds and when she had finished the old man came up and lay down on one of the beds, with his white beard which reached down almost to his feet. She lay down in the other bed, said her prayers and went to sleep.
She slept passably well until midnight but then there was a strange commotion in the house that woke the girl up.
As she lay there listening to stamping and creaking noses from all sides, the doors opening violently and banging against the wall and the roof-beams squeaking eerily as if they were about to fall apart, there then came such a noise from the stair that anyone would have thought it had collapsed, and in the end the noise grew even louder and it seemed as if the very roof were about to tumble in on itself.
But when everything became silent and she found she had suffered no harm the girl didn't get up but stayed calmly in her bed where she wasted no time in going back to sleep.
Now, in the moring when she got up in the clear, bright light of day, what did she see? What was there right in front of her eyes? A huge room of regal splendour that shone and sparkled in every corner; on the walls on green silken backgrounds were great golden flowers; the bed in which she had slept was of sculpted ivory, padded and covered with red velvet; beside her, on a chair, was a pair of slippers embroidered with pearls. The girl thought that she was still dreaming when three footmen in royal livery entered and asked her for her instructions.
"What instructions?" she asked. "I will get up straight away and prepare the soup for the old man and give the pretty hen, the handsome cockerel and the kind spotted cow something to eat."
She had it in her head in fact that the old man had already got up; but when she turned to the side of her bed to make sure she noticed that it wasn't the little old man that was sleeping there but a stranger. Looking a little more closely she saw that the stranger was young and handsome and at that very moment was awakening.
"I am the son of a king, a prince who was condemned by an evil witch to live out a miserable existence in the forest in the form of a little old man with a long white beard. I had nothing but my three faithful servants who had been transformed, one into a cockerel, the second into a hen and the third into a spotted cow. This condition could not be lifted other than with the arrival of a young girl with a great heart. You were the one who was needed and it was thanks to you that this night, at midnight, we were delivered and our little forest cottage has become once again my royal palace.
The prince, after having got up, told his three servants to take a carriage and find the father and mother of the young girl to conduct them to the wedding.
"But what became of my sisters?" asked the youngest daughter.
"I have imprisoned them in my cellar", he said, "and tomorrow they will be taken into the forest where they will stay as the servants of a woodcutter until they have learnt better manners.
Russian to English: Сперть поэта General field: Art/Literary Detailed field: Poetry & Literature
Source text - Russian Погиб поэт! — невольник чести, —
Пал, оклеветанный молвой,
С свинцом в груди и жаждой мести,
Поникнув гордой головой!..
Не вынесла душа поэта
Позора мелочных обид,
Восстал он против мнений света
Один, как прежде... и убит!
Убит!.. К чему теперь рыданья,
Пустых похвал ненужный хор
И жалкий лепет оправданья?
Судьбы свершился приговор!
Не вы ль сперва так злобно гнали
Его свободный, смелый дар
И для потехи раздували
Чуть затаившийся пожар?
Что ж? Веселитесь... он мучений
Последних вынести не мог:
Угас, как светоч, дивный гений,
Увял торжественный венок.
Его убийца хладнокровно
Навел удар... спасенья нет:
Пустое сердце бьётся ровно,
В руке не дрогнул пистолет.
И что за диво?.. Издалёка,
Подобный сотням беглецов,
На ловлю счастья и чинов
Заброшен к нам по воле рока.
Смеясь, он дерзко презирал
Земли чужой язык и нравы;
Не мог щадить он нашей славы,
Не мог понять в сей миг кровавый,
На что он руку поднимал!..
И он убит — и взят могилой,
Как тот певец, неведомый, но милый,
Добыча ревности глухой,
Воспетый им с такою чудной силой,
Сражённый, как и он, безжалостной рукой.
Зачем от мирных нег и дружбы простодушной
Вступил он в этот свет завистливый и душный
Для сердца вольного и пламенных страстей?
Зачем он руку дал клеветникам ничтожным,
Зачем поверил он словам и ласкам ложным,
Он, с юных лет постигнувший людей?..
И, прежний сняв венок, — они венец терновый,
Увитый лаврами, надели на него,
Но иглы тайные сурово
Язвили славное чело.
Отравлены его последние мгновенья
Коварным шёпотом насмешливых невежд,
И умер он — с напрасной жаждой мщенья,
С досадой тайною обманутых надежд.
Замолкли звуки чудных песен,
Не раздаваться им опять:
Приют певца угрюм и тесен,
И на устах его печать.
А вы, надменные потомки
Известной подлостью прославленных отцов,
Пятою рабскою поправшие обломки
Игрою счастия обиженных родов!
Вы, жадною толпой стоящие у трона,
Свободы, Гения и Славы палачи!
Таитесь вы под сению закона,
Пред вами суд и правда — всё молчи!..
Но есть и божий суд, наперсники разврата!
Есть грозный суд: он ждёт;
Он недоступен звону злата,
И мысли и дела он знает наперёд.
Тогда напрасно вы прибегнете к злословью —
Оно вам не поможет вновь,
И вы не смоете всей вашей чёрной кровью
Поэта праведную кровь!
Translation - English The bard is dead! – conscience of our age –
Felled by lies and foul canard,
Lead-choked chest that bursts with rage
Lifts, at last, the proud regard
Of one whose soul could not consent
To yield to mean indignity,
Who railed against this world and went
Alone to face eternity!
Eternity! Spare your crocodile tears…
Your empty praise – a surplus choir,
A token of your petty fears:
The order came from much, much higher!
Was it not you who cruelly mocked
The music from his golden lyre?
For entertainment, did concoct
A little, sly, tormenting fire?Well? Enjoy the show! He burned
Until he could not stand beneath
But puttered out, expunged, and earned
His wilted laurel wreath.
His vicious killer, unbelieving,
Dealt the blow; gave not an inch;
Empty heart beat, cool and even;
Gun-hand did not flinch.
Occidental – quelle surprise! –
Bequeathed to us by will of fate,
His wealth and rank to cultivate,
Like hundreds of such refugees.
The native customs of our land –
Dismissed in terms derogatory;
Ridiculed our national glory;
Misconstrued this blood-soaked story;
And with that he raised his hand!…
And so he was slain, and his body taken,
Like the nightingale, whose dulcet songs awaken
The envy and resentment of the deaf.
Exalted them till all tunes were forsaken;
Dumfounded, as was he, by the callous hand of death.
Why, from calm obscurity and artless geniality,
Did he step into the light, the glaring, harsh reality –
To sate a heart of free and ardent passion?
Why did he ever give his hand to rogues and fake princesses?
Why did he never countermand the false words and caresses?
He, who, from an early age, discerned life’s meagre ration...
Then, replacing with a crown of thorns, his wreath,
Intertwined with laurel, they thus contrived – and how! –
Clandestine needles sticking in beneath
That pricked his glorious brow,
Embittering his final days with stress
And the subtle whispering of cretins…
And so he died, with vain thoughts of redress:
The intimate annoyance of mislaid expectations.
The mellifluous tones of our tragic nation
No more to be pealed
As, taking up his cramped accommodation,
The singer's lips were sealed.
And you, O arrogant descendants,
In whom are amplified the faults of your ancestors,
With slavish heels that trample on the fragments –
Isn’t it a jolly game for their malign successors!
A greedy crowd with drooling, gaping maw;
Vapid executioners of freedom, wit and glory!
Cowards, taking refuge in the law:
For you, are truth and honour just a story?
But there is a sacred court, O intimates of vice!
There is an awful trial – there He sits and waits.
There’ll be no church bells chiming to entice;
Thoughts and deeds already known behind those final gates…
Then in vain will you recall the time before the flood,
With hearts already hard:
For you will never wash away the blood,
The righteous blood of the bard!
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Translation education
Bachelor's degree - Open University
Experience
Years of experience: 21. Registered at ProZ.com: Nov 2005.
As well as working on my own producing French-, Russian- and German-to-English translations and editing English texts, I like to work with my partner, Ajda, producing Slovenian- and Italian-to-English translations.
I am a native English speaker (Scottish accent) with experience in Fishing, Agriculture, Construction, Performing Arts, Linguistics, Commerce, Telecommunications, Internet, Literature, Poetry, Music, Conservation, Renewable Energy, Regional Development, Project Management, Editing and Abstracting. I speak French, Russian, German, Italian and Slovenian in decreasing order of fluency.
She is a bilingual native Slovenian/Italian speaker, with a degree in English and extensive experience teaching English as a Foreign Language. She also speaks Croatian and Russian.